Certes, il existe une panoplie d’offres proposées par les banques pour financer un projet ou l’achat d’un bien. Mais il faut être rationnel avant de contracter un emprunt en cherchant tous les moyens pour réduire le coût de ce crédit. Utiliser son assurance-vie pour garantir ce prêt semble être une solution intéressante. Il faut juste de bonnes méthodes pour pouvoir emprunter dans les meilleures conditions.
Avant d’accepter de vous octroyer un prêt, les banques mettent un point d’honneur à tirer le maximum d’informations sur vous. En effet, les banques sont très attentives à votre situation : elles analysent votre revenu mensuel, elles tentent d’avoir une vision globale des charges qui pèsent sur vos ressources.
À partir de ces données, la banque va essayer de faire une simulation pour évaluer le montant de crédit qu’elle va vous accorder sans oublier d’indiquer la durée du remboursement.
Mais à chaque contrat de prêt, il y a des risques liés au remboursement du crédit. Pour se prémunir de ces risques, la banque va exiger une garantie et elle va vous demander de souscrire à une assurance-emprunteur en vue d’assurer la continuité des remboursements en cas d’incapacité, d’invalidité ou de décès.
Face à cette condition, certaines personnes ont du mal à trouver un assureur pour garantir leurs prêts à cause des tarifs qui sont assez conséquents. Pour contourner cet obstacle, la solution est d’utiliser les assurances vie à titre de garantie au lieu de solliciter une assurance-emprunteur.
C’est la solution la moins risquée pour ceux qui sont plus ou moins réticents sur les conditions proposées par la banque ou les établissements spécialisés dans l’assurance.
Mais quelle que soit l’option que vous avez choisie, l’aptitude à l’examen de sélection médicale doit être acquise pour obtenir un crédit. Cette étape est indispensable pour renforcer les garanties mais sa rigueur dépend du montant emprunté.
Les banques se trouvent dans une position favorable
Si vous avez dans votre actif une assurance vie avec une somme qui couvre largement votre emprunt, c’est la situation idéale. Grâce à votre assurance-vie, vous disposez déjà d’une garantie, ce qui rassure les banques sur votre capacité à rembourser le crédit.
En faisant de votre assurance-vie une garantie, le Code civil et le Code des assurances stipule que la banque devient bénéficiaire de premier rang. En d’autres mots, elle peut encaisser le capital de votre assurance-vie en cas d’événement imprévu mais dans la limite du montant de l’emprunt avec ses intérêts. Ce paiement sera défiscalisé.
Une assurance-vie peut être apportée en garantie selon deux options : soit au moyen d’un nantissement, soit d’une délégation de créance.
La délégation de créance consiste à octroyer à un tiers tous les droits dont vous bénéficiez sur un contrat mais dans les conditions préétablies.
Le véritable avantage de la délégation de créance réside dans sa nature juridique. En effet, c’est un acte gratuit chez un assureur et va vous permettre d’optimiser le coût de votre emprunt en obtenant un taux avantageux.
Vous ne perdez pas vos qualités d’épargnant malgré le prêt
De préférence, il ne faut pas emprunter au dessus de ses moyens. Logiquement, le montant de l’emprunt doit s’aligner sur le montant de votre assurance-vie.
Pendant la durée du contrat de prêt, vous êtes temporairement privé de la faculté de rachat et du droit d’exercer unilatéralement les prérogatives liées à votre assurance-vie, à savoir la possibilité d’arbitrage ou la demande d’avance. Ces restrictions se limitent au montant du capital.
Par contre, même si vous avez contracté un emprunt avec la banque, votre épargne valorisée en assurance-vie continue de produire des intérêts et son statut vis-à-vis de l’administration fiscale reste inchangé. Ainsi, après avoir amorti votre emprunt et quand la banque aura effectué une mainlevée, vous retrouverez la liberté absolue.