Après un exercice miné par la crise sanitaire, l’assurance vie se reprend graduellement à partir de décembre 2020. En janvier 2021, les statistiques dévoilent une meilleure dynamique de relance avec une hausse considérable des cotisations. Pareil pour les encours comparés avec ceux du LDDS et du Livret A. Un phénomène à suivre au cours des mois à venir.
Comme le révèlent de nombreux chiffres, la pandémie de Covid-19 a fortement plombé l’assurance vie en 2020. Pour cause, les prestations versées en cas de décès ou de retraits des épargnants avec un faible gain ont augmenté. À l’inverse, les dépôts ont connu une baisse considérable. Ce qui s’est soldé par un encours négatif de 6,3 milliards d’euros selon la Fédération française de l’assurance (FFA).
Néanmoins, une évolution a été constatée depuis décembre 2020, avec une collecte nette de près de 550 millions d’euros. Selon la FFA, au 1er mars dernier, la situation s’est davantage améliorée en janvier. Le produit d’épargne a totalisé 2 milliards d’euros de souscriptions nettes.
Un regain de confiance auprès des Français
Selon le directeur général de la FFA, Franck Le Vallois, dans un communiqué du 1er mars :
Nous assistons à un retour progressif à la situation que nous connaissions avant la crise.
Franck Le Vallois
Le placement retrouve graduellement la confiance des souscripteurs avec un encours positif de 1 786 milliards d’euros en janvier. Il surpasse le livret de développement durable et solidaire (LDDS) qui comptabilise 123 milliards d’euros à la même date. Pareil pour le Livret A qui a enregistré à peu près un total de 333 milliards d’euros.
Pour rappel, l’assurance vie a perdu de son intérêt durant la crise sanitaire, au profit de ces produits d’épargne. Selon Franck Le Vallois, ce phénomène était la résultante de deux facteurs :
- Un attentisme de la part de la population ;
- La fermeture des locaux de distribution au cours du premier confinement.
Une reprise à confirmer d’ici quelques mois
Au niveau des supports en unités de comptes (UC), une tendance similaire a été perçue. À la fois plus risqués et plus fructueux, ils ont réussi à collecter 2,7 milliards d’euros nets. Ce qui a joué un rôle considérable dans la hausse des cotisations. En janvier, ces dernières ont connu une progression de 13 % par rapport à la même période en 2020. Ce qui représente un montant total de 13,6 milliards d’euros. Concernant les prestations versées, elles se sont établies à 11,6 milliards d’euros.
En parallèle, le volume total d’UC collecté a entraîné un décaissement de 700 millions nets pour les fonds en euros. Quant à leur part, elle a atteint 33,5 %, contre une moyenne de 34 % l’an passé.
D’après Franck Le Vallois, cette dynamique constitue une manifestation de la sortie de crise, compte tenu de la vaccination. Néanmoins, il faut encore tenir compte de plusieurs incertitudes à court terme. Dans tous les cas, le directeur de la FFA estime que les prochains mois seront déterminants pour évaluer cette reprise.