Voilà quelques années que Capgemini et Efma se sont donné pour mission de suivre de près l’évolution du secteur assurantiel au niveau mondial en concentrant leur regard sur les nouveaux acteurs de l’assurance. En publiant leur dernier rapport, ces organismes ont ainsi démontré que l’essor de ces derniers s’est accéléré depuis la pandémie.
Dans le cadre de leur étude intitulée « World Insurtech Report », European financial marketing association (Efma) en collaboration avec la société de conseil Capgemini ont pour habitude de quantifier l’appétit des assurés envers les nouveaux acteurs de l’assurance.
Ainsi, pour la quatrième édition de leur investigation, ces organismes ont mené des études quantitatives auprès de 22 000 assurés au sein des principaux marchés économiques mondiaux sur la période d’avril à octobre 2020 et auprès de 8 000 assurés en janvier 2020 et 12 000 assurés en janvier 2021.
La méthodologie leur permettant de découvrir que la pandémie a bien fait d’accélérer l’essor des Gafam et des assuretch désormais classés au même rang que les assureurs historiques.
L’écart entre les professionnels s’est estompé
À travers cette quatrième édition de World Insurtech Report, Capgemini et Efma ont attiré l’attention sur un sujet en particulier en faisant savoir que :
Les frontières entre les acteurs de l’industrie de l’assurance s’estompent.
Ce, en faisant allusion aux nouveaux acteurs à l’instar des Gafam et des insurtech qui sont finalement parvenus à se hisser au même rang que les assureurs historiques selon l’un des auteurs de cette étude précisant que :
L’innovation dans l’assurance était jusqu’à présent poussée par les courtiers, plus proches des besoins des clients. Désormais, les assurtech jouent le même rôle, mais avec une portée beaucoup plus large qui peut justifier des valorisations élevées.
Un phénomène qui aurait tendance à se renforcer selon cet expert ajoutant que dans le monde de demain, toutes les catégories de professionnels spécialisés dans ce domaine vont devoir cohabiter en évoluant de deux manières différentes, mais pas incompatibles :
- La construction d’offres plus complexes avec une valeur ajoutée basée sur la technologie notamment à travers des solutions basées sur l’intelligence artificielle ;
- Le développement du B2B2C via l’intégration de l’assurance au sein d’écosystèmes tiers.
Le choix des assurés y joue un rôle considérable
Dans ce rapport, Capgemini et Efma ont démontré que le choix des assurés joue un rôle considérable dans cet essor des Gafam et des assurtech. Ce, en précisant qu’en parallèle, la pandémie du Covid-19 a servi d’accélérateur en renforçant le recours à la digitalisation qui est l’atout majeur de ces nouveaux acteurs.
Et puisque la crise sanitaire y est pour quelque chose, cette enquête a aussi permis de découvrir que cette période difficile a permis à certains produits d’assurance d’enregistrer une croissance considérable en matière de souscription en faisant allusion à l’assurance santé et à l’assurance vie.
Mais pour en revenir au vif du sujet, ces agences d’analyse ont apporté des preuves dans cette quatrième édition démontrant que désormais, 1 assuré sur 2 est disposé à souscrire un service assurantiel auprès d’une assurtech ou d’un Gafam.
Un énorme bond en avant selon ces experts rappelant qu’il y a cinq ans encore, cette proposition était limitée à 1 assuré sur 6 pour ainsi dire que le nombre d’individus séduits par ces nouveaux venus a triplé depuis.
