Investir dans les contrats-vie en action direct était jusqu’ici compliqué, voire impossible, pour les épargnants qui ne disposent pas beaucoup de capitaux à placer. En effet, l’accès à ces enveloppes exigeait une mise initiale dont la valeur représente une petite fortune que les moins aisés ne pouvaient détenir. L’heure est aujourd’hui au changement, car certains contrats proposent des conditions financières plus avantageuses pour les investisseurs moins opulents.
Les contrats vie, placements préférés des Français, proposent un large éventail d’enveloppes financières visant à supporter les épargnes des prévoyants. Loin d’être à la portée de tous, les placements en action direct font partie intégrante de ces supports. Toutefois, les conditions tarifaires exigées pour accéder aux investissements en titres vifs dépassaient la capacité de certains épargnants.
C’est la raison pour laquelle ce type de marché financier n’était accessible qu’aux investisseurs disposant de capitaux importants, laissant pour compte les moins fortunés. « Binck Vie » et « Titres@Vie » viennent alors en renfort aux produits existants dans le but de proposer à ces derniers une grille tarifaire plus profitable.
« Binck Vie » et « Titres@Vie » en renfort
La filiale française de l’entreprise néerlandaise de courtage BinckBank a récemment lancé son nouveau contrat-vie, baptisé « Binck Vie », permettant d’investir directement sur les marchés financiers. Et cela, à des tarifs plus qu’attractifs. Pour des frais de gestion annuels s’élevant à 0,75% et un ticket d’entrée minimum à hauteur de 10 000 euros, les épargnants peuvent choisir entre 30 actions du CAC40. Un quota qui devrait augmenter jusqu’à 70 voire 80 titres au cours de l’année à venir.
Dans la même foulée, le contrat baptisé « Titres@Vie », commercialisé par Altaprofits, se veut être l’offre la plus compétitive en matière d’investissement en titre vifs. Et pour cause, ses investisseurs disposent d’un éventail de 150 actions présentes dans l’Hexagone et dans toute la zone euro. La compagnie est cependant moins généreuse en termes de tarification. En effet, elle ponctionne des frais d’investissement et de désinvestissement de 0,29% pour chaque opération (à l’achat comme à la revente) ainsi que des frais de gestion de 0,84%.
Les plus aisés en détenaient le monopole
Les contrats d’assurance vie permettant de miser sur des actions en direct privilégiaient auparavant les investisseurs les mieux lotis. Entendons par cela les contractants aux enveloppes plus luxueuses proposées par des agences physiques ou en ligne. Pour ces intervenants, la mise initiale représente un montant de plusieurs centaines de milliers d’euros contre quelques dizaines pour les offres commercialisées sur le Web.
D’après la succursale de BinckBank :
Généralement, on peut acheter des actions en direct à partir d’une mise de 200 à 300 000 euros, pour un contrat haut de gamme classique, qu’il soit distribué par une banque privée ou un conseiller en gestion de patrimoine. Et il faut prévoir un ticket d’entrée de 50 à 100 000 euros pour ce type de contrat sur Internet.
Si les investissements minimaux s’établissent d’ores et déjà à des patrimoines exorbitants, les tarifs sur le marché n’en sont pas des plus modiques. Si l’on ne cite que les frais de gestion, dont la moyenne s’élève à plus de 1%.
La société renchérit :
Du fait de coûts supplémentaires, l’épargnant doit supporter en moyenne des frais de gestion annuels de 1,3 à 1,8%.