Depuis l’application de la loi Macron en 2015, les investisseurs ont la possibilité de compter les « private equity » parmi leurs placements dans leur contrat d’assurance-vie. Cet investissement peut-il intéresser les Français ? Dans quelle mesure peut-il être rentable ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce placement encore peu prisé en France.
Private equity est un terme encore peu connu en France, notamment avant 2015. En effet, c’est après cette date que la loi Macron a permis d’insérer ce type de placement dans un contrat d’assurance-vie. Pour quel profil d’investisseurs le private equity est-il adapté ? Que faut-il savoir sur ce type de placement ?
Il faut par exemple savoir qu’il est judicieux de connaître les risques et les gains qui y sont inhérents, quand on sait l’aversion que les Français ont pour le risque. Voilà quelques points qui méritent d’être approfondis avant de l’inclure dans le contrat d’assurance-vie.
Principe de l’investissement en private equity
Placer du private equity dans un contrat d’assurance-vie, cela revient concrètement à investir dans des Sociétés par actions affiliées (SAS) ou des Fonds communs de placements à risque (FCPR).
Il faut savoir que les investisseurs qui réalisent une telle action acceptent alors que l’assureur l’indemnise lui ou ses héritiers en actions et non en argent liquide si jamais le contrat est rompu avant terme ou en cas de décès.
Il s’agit alors d’un placement à la fois risqué et n’offrant pas autant de liquidité que le livret A ou d’autres investissements. Seulement, il offre des rendements plus intéressants.
Dans quelles conditions est-il judicieux d’investir dans du private equity ?
La patience est de mise pour peu qu’un investissement en private equity soit rentable. En effet, la durée de vie d’un private equity en FCPR est par exemple de 10 ans. Si l’investisseur se rétracte avant cette échéance, les pénalités qui s’appliqueraient seraient importantes.
Par ailleurs, il vaut mieux que les montants placés dans le contrat d’assurance vieassurance vie soient importants pour espérer des rendements intéressants. En effet, la législation en France empêche d’investir plus de 30% de l’encours en SAS.
Pour les fonds en FCPR, ce plafond est à 10% de l’encours. Concrètement, il faudrait un contrat de 2 millions d’euros pour avoir 200 000 euros de private equity en fonds communs de placements à risque.
C’est la raison pour laquelle les investisseurs les plus nantis sont les seuls à s’aventurer sur ce type de placements pour l’heure. Par ailleurs, il est également nécessaire d’avoir une bonne société de gestion, notamment si l’investisseur est plus ou moins néophyte en placements financiers.